Ça devait bien finir par arriver. A la mi-juin, la fin de notre tour du monde est devenue imminente : il ne nous restait plus que deux semaines ! Suffisamment de temps toutefois pour une virée dans le Péloponnèse, un séjour à Athènes… et même un crochet par l’Albanie !
En quittant Thessalonique, un bus de nuit nous a conduits a Tirana pour passer le weekend chez des amis. Ce séjour express nous a aussi permis de découvrir la capitale albanaise, une partie de la côte, très jolie, et le village mediéval de Krujë.
Weekend en Albanie ! Et visite du village et du château de Krujë
Soirée à Tirana
Ensuite, direction le Péloponnèse pour une plongée dans l’histoire grecque. Sur la route entre Athènes et Nauplie, nous avons fait un premier arrêt à Corinthe, afin d’observer le fameux — et impressionnant — canal qui relie le golfe de Corinthe (mer Ionienne) au golfe Saronique (mer Egée).
Le canal de Corihnthe
Le lendemain, nous avons découvert Acrocorinthe, une surprenante forteresse dominant l’isthme de Corinthe. Les premiers remparts datent de l’époque hellénistique (3e siècle avant J.-C.), puis les Francs, les Byzantins, les Ottomans, les Vénitiens et les Grecs ont ajouté leur contribution à la citadelle. La vue sur la mer et la campagne alentour y est extraordinaire !
La citadelle d’Acrocorinthe offre de superbes points de vue
Nous nous sommes ensuite posés quelques jours à Nauplie, petite ville côtière dominée par la forteresse de Palamède. Vrai changement de décor par rapport aux villes et villages d’Ikaria et de Lesbos : les maisons que nous découvrons lors de nos promenades dans le centre sont bourgeoises et d’architecture vénitienne. Mention spéciale pour le marché où les producteurs vendent leurs fruits et légumes délicieux à prix tout doux. Cette petite cité est charmante, mais définitivement c’est pour les îles de l’Est de la mer Egée que notre cœur bat.
Le centre-ville de Nauplie, dominé la forteresse de Palamède
La forteresse de Palamède
Une idée pour l’aménagement de votre jardin : utilisez des boulets de canon !
Un bon endroit pour s’adonner à la contemplation
Epidaure, non loin de Nauplie, était un haut-lieu de la médecine grecque antique. S’il ne demeure pas grand-chose du sanctuaire d’Asclépios (dieu de la médecine), le théâtre est, lui, bien conservé. Il est doté d’une acoustique particulièrement performante. Ce n’est pas pour rien qu’il est considéré comme le plus abouti des théâtres grecs antiques !
Le théâtre d’Epidaure
Ne nous demandez pas de traduire…
Le stade d’Epidaure
Le retour en France se rapprochant inexorablement, nous avons pris la route d’Athènes, où nous voulions passer quelques jours. Au programme, dans la capitale écrasée par la chaleur : balades, visite de musées et de l’Acropole, rencontre avec des amis grecs que Bertrand n’avait pas revus depuis plusieurs années… N’y tenant plus, l’avant-veille de notre retour à Paris, nous avons pris le tramway pour aller nous rafraîchir à la plage et profiter d’une baignade qui s’annonçait comme la dernière avant longtemps !
Quand on se promène dans le centre-ville d’Athènes, le regard se pose régulièrement sur l’Acropole
En grimpant la colline de l’Acropole, on passe par ce théâtre antique
Les Cariatides
Photographier le Parthénon avec moins de cent personnes devant relève de l’exploit !
A 9 heures du matin, la chaleur est déjà torride
L’idéal serait de privatiser la visite de l’Acropole…
Depuis la colline de l’Acropole, vue sur l’Athènes ancienne et moderne
Au musée national d’archéologie, nous voulions particulièrement découvrir les idoles cycladiques. Ces statues en marbre de la civilisation des Cyclades, dont les plus anciennes datent de 2500 ans avant J.-C., ont notamment inspiré Picasso !
Changement de matériau avec l’art mycénien, qui a abondamment utilisé l’or. Coup de cœur pour les poulpes !
Le masque mortuaire d’Agamemnon est saisissant
Impressionante statue de jeune jockey de la période romaine
Est-ce Zeus, est-ce Poséidon ? Les historiens n’ont pas encore tranché
Après-midi à la plage de Voula, pour une dernière baignade (snif)
La Grèce nous manque, même si le retour en France se passe en douceur. Il va nous falloir du temps pour digérer cette année de voyage : tant de découvertes, de rencontres, d’émotions, tellement d’images dans la tête…
Une certitude cependant : contrairement à Joachim du Bellay, à qui nous avons emprunté le titre de ce post, nous ne sommes pas prêts à vivre en France le reste de notre âge. Ce voyage est pour nous une invitation à d’autres départs !
Heureux qui comme Ulysse !….
Il faut revenir pour repartir peut être …
Merci pour le journal de bord de cette belle aventure !!!